dimanche 28 juin 2009

Festival Ircam Agora 2009


Un millésime riche et ambitieux

L’édition 2009 du festival Agora était placée sous le signe de la complexité et du dialogue entre l’art et la science.
Une initiative convoquant plusieurs figures de proue de la création contemporaine au sens large : le compositeur Luciano Berio, l’écrivain Jorge Luis Borges et le réalisateur Lars von Trier - dont une rétrospective de l’œuvre était projetée en parallèle au centre Pompidou.
Onze jours de festival où se succédaient concerts, installations/spectacles, colloques et présentations de programmes de recherche de l’Institut. «Je laisse aux nombreux avenirs (non à tous) mon jardin aux sentiers qui bifurquent» (Borges) en constituait l’inépuisable leitmotiv.

Frank Madlener, directeur de l’Ircam, l’écrivait d’ailleurs en préambule : «En filigrane des vingt créations d’Agora 2009, se retrouve la fascination mutuelle entre science et arts, procédant par analogie, fiction ou application, par correspondances et bifurcations». Un panorama imprenable sur l’actualité de la création musicale, «sensible, poétique, intellectuelle et parfois folle», - comme aimait encore à le rappeler F. Madlener à la clôture du festival - et des autres disciplines qu’elle convoquait ici.

Impossible d’être présent à toutes les sessions, à tous les spectacles. Je me suis donc plus particulièrement focalisé sur certains événements musicaux et présentations de dispositifs sonores, qui restent au cœur des activités de l’Ircam.

Les concerts, tout d’abord, ont permis de découvrir de tout jeunes créateurs, de susciter des œuvres nouvelles de compositeurs plus «installés» - pièces ayant recours ou non à un dispositif électro-acoustique additionnel - et de redécouvrir des œuvres du répertoire contemporain…


Concerts Agora 2009


Le premier concert de la série donnait à découvrir la formation belge Aka Moon (F. Cassol – saxophone, M. Hatzigeorgiou – guitare basse, S. Galland – batterie), ici augmentée d’un quatrième larron, le logiciel OMax piloté par G. Nouno de l’Ircam.
Le jeu
ne trio de jazz relevait brillamment le défi de la confrontation « ive avec la machine. Conçu par Gérard Assayag et son équipe, OMax «analyse en temps réel le jeu d’un musicien, du point de vue de ses articulations mélodiques et sonores, et en construit un modèle, libre de jouer à son tour ses propres variations».
Il ne s’agit donc pas ici d’un simple traitement du son en temps réel, mais pratiquement de convoquer un partenaire virtuel supplémentaire, susceptible de développer un «jeu» qui complète ou étend celui de l’instrumentiste pilote, en faisant appel à une palette d’effets et de transformations sonores, tout en respectant l’esprit de l’improvisation en cours.
Gilbert Nouno, placé au commandes d’OMa
x le soir du concert, explique dans la note de programme : «OMax transforme la pensée musicale avec le double contrôle du musicien acoustique et du musicien électronique : tous deux guident la re-synthèse des idées injectées dans le contexte musical original. Dans cette nouvelle mise en situation se crée une boucle d’interférences qui modifie le jeu en amont et en aval du logiciel».
Pour la première partie du concert, qui utilisait OMax, on sentait le trio - et particulièrement son soliste Fabrizio Cassiol – comme
potentiellement mis en danger par la présence de la machine. Au début de chaque morceau le saxophoniste, aux aguets, semblait tester son partenaire d’un nouveau type. Mais il se laissait vite aller dans les très beaux développements mélodiques dont il est coutumier, conforté par la rythmique puissante construite par Michel Hatzigeorgiou et Stéphane Galland. Une rythmique économe en gestes, mais certes pas en énergie ni en complexité !
La seconde partie, pur fruit du seul trio, permettait par comparaison de juger du bien fondé de l’accompagnement par OMax, qui sans conteste ajoutait lors de la première partie une dimension musicale supplémentaire, parfaitement intégrée au reste de la formation. Heureusement, la virtuosité de ce véritable power-trio d’expressive-jazz permettait dans ce second temps d’écarter toute impression d’aplatissement systématique de la performance.



Mais Agora 2009 faisait évidemment la part belle à Luciano Berio, dont plusieurs concerts programmaient des œuvres : Passagio, Formazioni, la Sequenza III pour soprano solo et Coro, interprétées par l’ensemble Interconte
mporain, l’Orchestre de Paris, Johanne Saunier, et le Brussels Philharmonic – Orchestra of Flanders. Une programmation qui faisait notamment la part belle à l'utilisation de la voix, souvent traitée de manière explosive et jubilatoire par le compositeur italien.
(A noter : les amateurs retrouveront Berio lors des concerts des 29 et 30 septembre prochain à la Cité de la Musique, donnés respectivement en collaboration avec l’Ircam et en coproduction avec l’Ensemble InterContemporain, où sont programmés les oeuvres A-Ronne et la géniale Laborintus II, composées en collaboration avec le poète Edouardo Sanguinetti)


Les interactions entre art et science étaient de nouveau sondées dans l’opéra de chambre HyperMusic Prologue, du jeune compositeur catalan Hèctor Parra.

Un propos fort ambitieux, puisqu’il s’agissait de mettre en scène et en musique une des réflexions les plus pointues de la physique moderne, celle qui concerne les multiples dimensions de l’univers. Des dimensions surnuméraires – les branes - sont en effet conjecturées par de nombreux scientifiques, pour qui le modèle spatio-temporel einsteinien à quatre dimensions n’est plus suffisant pour rendre compte de toutes les interactions fondamentales.

Mais comment rendre cela en musique ? Parra a choisi l’opéra, dans le cadre d’une collaboration pluridisciplinaire : le livret est écrit par la physicienne américaine Lisa Randall, la mise en scène est de Paul Desveaux, le décor conçu par le designer britannique Matthew Ritchie. Il en résulte une scénographie et une unité d’action très dépouillées, eu égard aux développements musicaux assez complexes reposant notamment sur un dispositif de spatialisation sonore.
L’un des ressorts structurels de l’œuvre consiste en l’échange des concepts physiques et musicaux (la taille est représentée par la durée, le temps par la densité rythmique, la masse par la richesse des spectres, l’énergie par la vitesse d’évolution du discours).
Il faudrait sans doute une deuxième écoute pour apprécier pleinement la manière dont Parra figure la déambulation du personnage de la femme dans une cinquième dimension qui soudain s’ouvre à elle. En effet, l’écriture de cette pièce se complexifie rapidement à mesure que le personnage féminin s’éloigne de son compagnon, resté «prisonnier» des contingences physiques traditionnelles. Peut-être aurait-il fallu également mettre en œuvre un processus de diffusion sonore plus sophistiqué, car la spatialisation réalisée lors du concert n’était pas suffisamment explicite pour faire ressortir la perspective ouverte par cette dimension supplémentaire.

Petite insuffisance sur le plan du livret, en lui-même plus discursif que poétique…



Un très beau moment du festival, le Concert Orgue du 16 juin en l’église Saint Eustache.

La compositrice coréenne Hyun-Hwa Cho et le vidéaste Raphaël Thibault y côtoyaient notamment Ligeti et Xenakis. Ce jeune duo proposait, avec Vox humana une œuvre d’une grande beauté formelle, centrée sur l’être humain, et qui en faisait ressortir - à travers ces images de corps en apesanteur, se cherchant l’un l’autre dans la nef sans limite d’une cathédrale impossible – toute la force et la fragilité. Le film de Raphaël Thibault, d’une réalisation parfaite tant sur la plan des idées visuelles que d’un point de vue plus technique (qualité d’image, mélange réussi d’images réelles et virtuelles) faisait un parfait écho à la création toute atmosphérique de Hyun-Hwa Cho, qui superposait à l’orgue un plan sonore de synthèse spatialisé sur plusieurs haut-parleurs.

On y découvrait aussi des pièces de Toshio Hosokawa, sorte de transposition occidentale de certains traits de la musique gagaku, et de Phillipp Maintz, qui s’appropriait le caractère initialement liturgique de l’orgue pour s’en échapper progressivement, dans un propos métaphysique suggéré par l’écrivain Georges Bataille.
Enfin, on appréciait une dernière fois l’exploit physique de l’organiste prodige Franscesco Filidei dans le spectaculaire Gmeeoorh de Iannis Xenakis, qui pousse l’interprète dans ses derniers retranchements, et le force à l’affrontement direct et total avec l’instrument lors de monumentaux clusters.
Dans le cadre majestueux de l’église Saint Eustache, les résonnances suscitées par ces différentes œuvres se déployaient avec un spectre incroyablement étendu, de l’infra-grave aux plus hautes harmoniques aigües déployées par cet orgue qui ne compte pas moins de cinq plans manuels de 61 notes plus une pédale de 32 notes.


Le dernier concert du festival, sous le titre l’Air d’autres planètes, regroupait deux créations-commandes de l’Ircam et une œuvre de Schoenberg, interprétées par la soprano Barbara Hannigan et le Quatuor Arditti.

Erinnerung, pour quatuor à cordes et dispositif électronique, de Denis Cohen, débutait le concert. Basé sur le premier agrégat de Farben, troisième pièce pour orchestre de Schoenberg, la pièce de Cohen travaille sur la notion de réminiscence et de distorsion du souvenir. Après un premier mouvement tout en lentes pulsations ponctuées de pizzicati solistes presque évocateurs du clavecin, on enchaîne sur un deuxième mouvement tendu, scandé en traits d’archets beaucoup plus nerveux. Le troisième mouvement renoue avec la pulsation et avec le souvenir recomposé, le travail rugueux de l’électronique contrastant avec le naturel tissé et boisé des cordes. Erinnerung se conclut par un quatrième mouvement presque dramatique. Une très belle pièce, posée et réfléchie, qui jouait beaucoup sur la couleur et la matière sonore. Les Arditti faisait preuve ici de beaucoup de sensibilité, à travers une interprétation à la fois précise‚ d'une grande lisibilité et d'une très haute musicalité.

Le deuxième Quatuor de Schoenberg venait justement en deuxième pièce. Magnifique œuvre «à la tonalité suspendue de façon consciente» (R. Leibowitz), qui appuie ses deux derniers mouvements sur des poèmes de Stefan George. La voix de femme fait son apparition dans le troisième mouvement (illustrant le poème Litanei) et se poursuit dans le quatrième mouvement, intitulé Entrückung (Transport), qui annonce : «Je sens un air venu d’autres planètes». Un véritable moment de grâce parcourait l’auditoire, captivé par une interprétation habitée, toute en humanité, combinant la chaude épaisseur des cordes à la sombre tessiture de la voix de la soprano Barbara Hanningan.

Pour terminer, une nouvelle création de Philippe Schoeller, Operspective Hölderlin, pour soprano, quatuor et dispositif électronique spatialisé, faisait appel, - pour la toute première fois au concert - au dispositif de spatialisation WFS, déployé transversalement au dessus de la scène.

Operspective Hölderlin clôt le cycle que le compositeur a entamé avec Feuillages (1992) et Vertigo Apocalypsis, Oratorio (1997) et où il explore les modes d’intrication entre musiciens vivants et dispositif électronique, sous l’angle du rapport entre surface et profondeur. Ici, c’est la distance, comme il le souligne lui-même, qui est au cœur de la thématique de l’œuvre : « …distance comme moteur de la perspective entre la voix et l’instrument. Distance de substance. Entre les cordes : vocales et quatuor. Distance de la mise en scène : jardin quatuor, cour soprano. Enfin, distance profondeur : la WFS. Fenêtre ouverte sur un horizon acoustique où se projette toute l’invention d’une imagination musicale trans-orchestrale…».
Cette oeuvre à l’effectif très réduit mais démultiplié par le traitement sonore spatial jetait sur la grande salle du centre Pompidou les lueurs vacillantes et doucement flamboyantes d’un beau crépuscule. Un climat de sérénité presque éthérique gagnait le public pendant la trentaine de minutes que dure cette œuvre, surprenante par sa lente pulsation et son caractère planant - et par moments, quasi-statique. Le dispositif WFS ouvrait effectivement une nouvelle perspective, un contrepoint spatial d’une profondeur presque illimitée à une formation dont les protagonistes (quatuor, soprano) sont eux bien ponctuels. Une œuvre qui suscitait aussi des points de vue très variés de la part du public, de quelques musiciens et compositeurs rencontrés à la sortie de la salle. Ce qui est finalement plutôt sain !


Programme de recherche SAME



SAME,
ou
Expérimentation de Prototypes d’Interaction Musicale, est une initiative de recherche européenne ayant pour objectif l’expérimentation de dispositifs technologiques offrant au mélomane de nouveaux modes d’interaction avec la musique, spécialement avec des téléphones mobiles : contrôle gestuel, synthèse et traitements sonores spatialisés, recommandations en fonction du contexte d’écoute, systèmes collaboratifs.

Ce programme regroupe l’Université de Gênes (Italie) qui coordonne le projet, le Centre de recherche de Nokia (Finlande), l’Institut royal de technologie – (KTH, Suède), l’Université Pompeu Fabra (UPF, Espagne), l’Université technologique d’Helsinki - (TKK, Finlande), et l’Ircam (France).

Plusieurs prototypes d’applications étaient démontrés dans les studios de l’Ircam, à l'occasion d'Agora 2009, sous la houlette de H. Vinet, F. Bevilacqua, O. Warusfel, S. Benoit et de collaborateurs des différents instituts impliqués.

C’est Hugues Vinet, directeur scientifique de l'Ircam, qui nous a guidés dans les ateliers, en nous faisant remarquer que, pour la première fois, l’Ircam participait à des projets s'adressant au grand public et non au spécialiste musicien ou compositeur.

On retiendra notamment de cette visite riche en surprises les présentations suivantes :


pyDM : Contrôle Expressif d’une interprétation au piano

Dans cette démonstration, un piano informatisé type disklavier exécute une partition, et son interprétation est commandée à partir d'un téléphone portable. Chaque commande contrôle les paramètres émotionnels d'une interprétation tels que le tempo, la dynamique et l'articulation. Ces différents aspects du jeu peuvent être ajustées indépendamment ou commandées globalement à partir d'un espace de référence à deux dimensions visualisé sur l’écran du portable, et permettant d'exprimer des émotions de base (bonheur, tristesse, tendresse, colère). Les intentions de l’expérimentateur sont indiquées par un cercle en mouvement dont la couleur et la dimension varient en fonction de l'émotion exprimée. L'exécution peut être contrôlée par l'interface graphique du téléphone portable, ou bien en l'inclinant et en le secouant de différentes façons selon les émotions à exprimer.
Il suffit donc de choisir une partition, d’agiter doucement (ou vigoureusement !) son mobile, et Gould, Pollini ou Horowitz se retrouvent (presque) à la portée du plus innocent possesseur de téléphone portable !



Grain Stick

Sans conteste la démonstration la plus riche et spectaculaire de toute l’exposition, d’autant que la restitution faisait appel à un long panneau de transducteurs utilisant la technique WFS, pour une immersion quasi-totale dans la 3 D sonore ! Cette expérience incorporait des éléments musicaux composés par Pierre Jodlowski, qu’il est possible de déclencher et de modeler à l’aide d’une paire de petites « télécommandes » (ou téléphones mobiles, ou manettes type Wii) que l’on agite dans l'espace.

Un ou deux utilisateurs pouvaient donc prendre les commandes de cette interface et «improviser» un enchaînement d’événements percussifs, parfaitement localisés au sein d’une scène sonore très vaste, en fonction de la position des mains de(s) (l’)utilisateur(s). Les télécommandes étaient en effet munies d’accéléromètres et d’un système infrarouge permettant de déterminer précisément leur position. La prise en main commençait avec une simulation de grain-stick (ou bâton de pluie) dont l’utilisateur pouvait simuler le basculement en en saisissant virtuellement les deux extrémités. La source émissive glissait alors de droite à gauche et réciproquement en fonction des mouvements réalisés.

Côté applications, on pense immédiatement à de nouveaux modes de jeu avec des synthétiseurs de sons, de séquences pré/programmées ou de contenus interactifs (notion de méta-instrument), à des expositions interactives où le public conditionne certains aspects de l’œuvre, ou encore au contrôle par des comédiens ou danseurs de l’environnement sonore et musical en fonction des gestes effectués.


Fishing Game

Cette application associe reconnaissance de gestes et production d’une sonorisation correspondant au mouvement capté et reconnu. Présentée sous la forme d’un jeu très amusant où l’utilisateur était amené à mimer une suite de situations pour en générer la trace sonore, et pour progresser étape après étape dans les choix proposés. On pense immédiatement aux applications de jeu (notamment utilisant des consoles de type Wii) où la re-création des phénomènes sonores correspondant aux gestes contribue à augmenter l’effet d’immersion dans une réalité virtuelle.


Audio Explorer

Cette application fera grincer les dents et bourdonner les oreilles de bien des ingénieurs du son !

Il s’agit en effet, à partir d’un enregistrement musical stéréo, d’effectuer une séparation et une extraction des différentes sources sonores qu’il contient (sur la base de la position de celles-ci au sein du plan original de mixage) et de reconfigurer ensuite la scène sonore selon ses propres désirs. On pouvait donc par exemple dé-mixer un morceau de jazz en isolant la voix de Louis Armstrong (située au centre), les cordes, les cuivres et les percussions, puis re-mixer le morceau cette fois avec la voix à droite, en supprimant les percussions, et en reportant l’essentiel des cordes et des cuivres sur la gauche de la scène sonore. Le tout était faisable depuis un téléphone mobile, avec une interface traditionnelle (touches de numérotation et de fonctions) ou sensitive (inclinaison de l’appareil).

Bien qu’encore génératrice d’artefacts sonores (métallisation des voix, échos parasites), cette application, à défaut d’être vraiment utile, est assez spectaculaire ! Elle permet d’illustrer ce qu’il est possible de faire aujourd’hui en termes de séparation de sources à partir d’un message composite (à deux canaux minimum).

Cela étant, cette application illustre assez bien les modes en vogue chez les internautes, bloggers et autres arpenteurs d’univers virtuels : chacun peut aujourd’hui créer de toutes pièces un espace personnel et le faire visiter à des tiers.

Cette expérience illustre l’adage encore inédit à ce jour : "Montre-moi comment tu demixes/remixes et je te dirais qui tu es !".


Orchestra Explorer

Sur la base d'un enregistrement d’orchestre multipiste, il est possible avec Orchestra Explorer de se promener au sein de la formation, en zoomant sur les différents pupitres.

En l’occurrence, cette application n’utilisait pas d’algorithme de séparation de sources, mais on imagine ce qu’il serait possible d’obtenir en combinant cette fonction avec une prise multimicros, pour encore plus de précisant dans le «détourage» des sources, et en la projetant avec un système de reproduction holographique tel que le WFS… L’exploration s’effectue ici aussi avec un téléphone mobile équipé d’une détection de mouvement (mais elle pourrait également se faire à l’aide d’un joypad), sur l’écran duquel apparaît la position de l’auditeur par rapport aux instruments.

Une démonstration saisissante, présentant une très bonne qualité sonore pratiquement dépourvue d’artefacts lors des changements de "point de vue". On pense naturellement à une application didactique de découverte de l’orchestre symphonique, et par extension de toute formation musicale un tant soit peu étendue dans l’espace.


Sync’n’Move

Sync'n'Move propose l'expérimentation de nouvelles formes d'interactions sociales basées sur la musique et le geste, en utilisant des téléphones portables. A partir de mouvements rythmés effectués portables à la main, une mesure de synchronisation est effectuée entre les participants (4 au maximum pour cette démo) et vient modifier l'interprétation d'un contenu musical préenregistré. Le rendu musical s'améliore s'ils sont en phase et se dégrade progressivement s'ils ne sont pas synchronisés, c'est-à-dire s'ils n'interagissent pas entre eux.


Interprétation Expressive par Mobile

Dans cette démonstration, un téléphone portable est utilisé pour contrôler l'expression émotionnelle de simples sonneries ! L'utilisateur choisit l'émotion à affecter à sa sonnerie. Celle-ci est envoyée à un serveur, est traitée en utilisant le système de contrôle d'interprétation développé par le KTH (Institut Royal de Technologie suédois) et retournée sur le téléphone avec l'expression émotionnelle voulue. L'utilisateur peut alors conserver et utiliser cette nouvelle sonnerie. Le système contrôle les différents aspects de l'exécution, comme le tempo, la dynamique, l'articulation, l'orchestration, en associant des valeurs à chaque émotion.

Seul écueil de cette application : s’il on se réveille d’humeur maussade et que l’on programme sa sonnerie de portable en conséquence, le spleen pourrait bien durer toute la journée ! Dans la situation inverse, on peut heureusement compter sur sa sonnerie pour prolonger le bien-être ressenti lors du dernier moment de joie retenu…






mardi 9 juin 2009

Ampli de puissance PASS LABS XA 30.5




Origine : USA - Prix : de l'ordre de 5500 € - Distribué en France par
Zedde Electronic Distribution

 

Le premier contact avec un amplificateur de puissance Pass Labs est généralement physique, et le «petit» modèle stéréo XA 30.5 de la marque n’échappe pas à la règle !

Imposant boîtier de 48 x 48 x 16 cm affichant plus de 31 kg sur la balance, le déballage et l’installation d’un tel appareil ne laisse pas tout à fait indifférent. Son apparence non plus... L’épaisse face avant sculptée laisse apparaître en son centre la désormais classique découpe ovale abritant un unique «Vu-mètre» dont l’aiguille reflète la valeur du courant de polarisation des étages de sortie et reste normalement calée à midi. Superbe et cossu ! Mais le tour complet du propriétaire est tout autant rassurant : épaisses tôles fixées avec de belles vis BTR, panneau arrière présentant deux poignées bien pratiques et arborant une connectique de haute qualité : entrées symétriques et asymétriques, sorties haut-parleur sur bornes vissantes acceptant fourches et fiches banane, interrupteur de mise sous-tension, robuste prise IEC.

Le tout forme un bloc inerte et compact (en dépit de sa taille) qui n’inspire que le respect, et dont la manipulation confirme l’immense robustesse, pour ne pas dire l’indestructibilité. Ca paraît normal pour un objet de ce prix, mais nous en connaissons même des plus coûteux qui, posés à côté, dégagent une impression de légèreté assez assourdissante – pour ne pas dire scandaleuse. Petite coquetterie, certes assez inévitable compte tenu de leur taille : les longs radiateurs latéraux émettent au toucher une résonance évoquant presque le chant du bol tibétain !


Retour sur la série XA

La série XA comporte cinq modèles dont la puissance s’échelonne de 30 à 200 W, le XA 30.5 étant le seul bloc stéréo de la gamme. Du point de vue électronique, cette famille combine les avantages respectifs des appareils de la série X - réputés pour leur dynamique et leur contrôle sur la charge - et ceux de la série historique Aleph, travaillant en classe A - qui fournissent davantage de chaleur (à tous les sens du terme !) et de délicatesse dans l’expression du musicale).

Chez Pass Labs, X est l’acronyme désignant la topologie super symétrique mise au point par Nelson Pass et dont le but est l’élimination virtuelle de la distorsion et du bruit des circuits d’amplification, en limitant par ailleurs le recours à la contre-réaction. Cette contre-réaction légère est d’ailleurs principalement mise en oeuvre dans le but d’uniformiser les spectres de distorsion produits par chacune des branches, plutôt que pour les réduire dans l’absolu. Du fait même du principe symétrique, ces scories apparaissent en opposition de phase sur chaque branche, et sont donc ensuite naturellement éliminées, au niveau même de la charge que constituent les enceintes.

Pour ce faire, chaque branche d’un circuit super-symétrique doit présenter des caractéristiques électriques identiques, et c’est bien là toute la difficulté de l’opération. Cette technique, brevetée par Pass en 1993 et développée pour la première fois en 1998 sur le modèle X 1000 est aujourd’hui parfaitement maîtrisée sur des produits de (petite) série.
Si l’expression «fil droit avec du gain» possède un sens, c’est bien dans les schémas élaborés par Nelson Pass qu’il s’exprime le mieux. Tous ses circuits se veulent à la fois extrêmement simples (limitation du nombre d’étages d’amplification) et excessivement pointus du point de vue du choix des composants.

Sur les modèles XA, cette topologie se complète sur chaque canal par deux étages de sortie en pure classe A, traitant respectivement la version en phase et hors phase du signal. Afin de préserver l’universalité de fonctionnement, les amplis (et les préamplis) Pass sont équipés d’entrées et de sorties asymétriques. Mais c’est évidemment en utilisant leurs contreparties symétriques que l’on optimise la chaîne d’amplification du signal. Dans le cas d’une utilisation en mode asymétrique (prises Cinch ou RCA), il convient d’ailleurs de court-circuiter les broches 1 et 3 des entrées symétriques à l’aide d’un cavalier. Petite recommandation humoristique du constructeur : les câbles doivent normalement coûter sensiblement moins cher que les appareils, et peuvent même contenir un peu de matériau conducteur !

Depuis 2003, l’arrivée des modèles X .5 s’est accompagnée d’améliorations portant sur le remplacement des MOSFET de l’étage d’entrée par des JFET, plus silencieux et linéaires, par la mise en parallèle de davantage de MOSFET en sortie afin d’atteindre des puissances plus élevées, et par la rationalisation du circuit de polarisation de l’étage de sortie.

De nouveau, ces avancées se cumulent à l’emploi de la classe A sur les unités XA .5, en leur conférant une capacité en courant plus importante (18 ampères pour le modèle XA 30.5) et un meilleur comportement vis-à-vis des charges complexes. Evidement, du fait de la valeur importante du courant de polarisation de l’étage de sortie, ce type d’appareil chauffe. Sa température nominale de fonctionnement, au niveau des radiateurs, est d’environ 55 °C. Il faut donc bien dégager un ampli de puissance Pass de tout obstacle susceptible de nuire à la dissipation thermique !

Le constructeur recommande de commuter en mode stand-by entre deux utilisations (interrupteur en face avant) et de laisser l’amplificateur se stabiliser en température pendant environ une heure avant de commencer une session d’écoute. Du fait de sa conception symétrique jusqu’à la sortie, les deux bornes hp d’un même canal se comportent chacune comme un « générateur de courant » travaillant en opposition de phase. Il faut prêter attention à ce qu’aucune d’entre elles ne soit connectée à une masse électrique. Ce risque existe par exemple s’il on connecte ces sorties aux entrées d’un caisson de grave. Dans ce cas, il faut utiliser le signal de la borne + et le contact de masse présenté en face arrière de l’ampli.

Ecoute : une entrée en gamme qui n’a rien d’ascétique


La première comparaison d’écoute, je la négocie en remplaçant purement et simplement mon monstrueux bloc de puissance cinq canaux Chord SPM 3005 (dont j’utilise parfois quatre modules en multiamplification passive sur mes Totem Forest, pour obtenir encore un peu plus de… tout) par le bloc Pass, alimenté en symétrique par mon préampli Chord DSP 8000.

Une très bonne surprise pour débuter : à volume d’écoute moyen, sur les Cantates pour violoncelle seul de Bach (on commence doucement, s’il vous plaît, avec la très belle interprétation de Hidemi Suzuki, extraite du coffret 50e anniversaire Deutsche Harmonia Mundi) le son emplit la pièce avec beaucoup d’aisance et de générosité, notamment sur le plan de la scène sonore, qui se forme avec une très belle ampleur. Pour le coup, et bien qu’il n’y ait qu’un seul instrument, les enceintes tendent déjà à disparaître complètement de la pièce, tant l’acoustique naturelle de la salle est bien restituée. L’instrument, situé légèrement au fond et à droite de la scène, est en effet auréolé de l’acoustique du lieu sans solution de continuité. La musique s’écoule avec fluidité, sans aucune constriction, tout au long d’une œuvre qui peut pourtant confiner à l’austère, voire au crispant, sur des systèmes excessivement définis et/ou manquant de consistance dans le grave. Mais surtout, elle s’exprime avec une incomparable impression de matérialité, un petit cran supérieure à celle dispensée par le Chord. Les traits d’archets sont magnifiquement reproduits, ce qui met en relief les intentions de l’auteur et de l’interprète ; la sensation de cordes frottées est absolument naturelle, et donc exempte de tout côté grinçant.

Si ces premières impressions se confirment, cela s’annonce donc plutôt bien ! Et même beaucoup mieux que lors de quelques écoutes très distinguées mais un peu froides que nous avons pu faire en début d'année sur certains stands du CES de Las Vegas… même avec certaines références absolues de l’électronique d’exception !

La première écoute du Pass X 30.5 menée à niveau sonore vraiment conséquent est effectuée avec le dernier album d’Ahmad Jamal, It’s magic. Elle révèle tout de suite des inflexions mélodiques encore un peu plus marquées qu’avec mon bloc Chord, qui affiche comparativement plus de rigueur. Mais sans que cela nuise à l’articulation dynamique et au sens de la rupture développé par le pianiste depuis quelques années. En fait, la matière sonore et l’énergie sont bien là, mais elles ne sont pas exposées de la même manière qu’avec mon électronique de référence. Les contours instrumentaux presque un peu durs des plus récents enregistrements du maître – qui présentent tous un indéniable côté «rentre-dedans» - semblent s’être miraculeusement adoucis. Ils n’attirent tout simplement plus l’attention à eux, ce qui rend le message encore plus agréable, mais sans diminuer sa crédibilité pour autant.

Nous sommes véritablement au cœur du rythme, le swing est total ! Le piano est tout simplement magistral, et remplit lui aussi la pièce avec naturel («The way you look tonight»). Une certaine forme de rondeur et de fluidité est au rendez-vous, avec comme conséquence notable l’absence de toute crispation électronique, notamment sur les cymbales et autres percussions aigues de Manolo Badrena. Sur le très long morceau «Wild is the wind / Sing», la contrebasse de James Cammack est moelleuse et profonde, certes un peu moins contrôlée qu’avec les Chord, mais elle sait pourtant ne jamais devenir molle ou envahissante. Bien qu’ils soient par nature assez vifs, les tempi suivis sur ce disque semblent ici marginalement ralentis. Mais juste ce qu’il faut pour ne pas tomber dans une forme de préciosité systématique qui serait hors de propos.

Pour compléter cette approche, il n’était pas illogique de raccorder le XA 30.5 à un préampli de la gamme Pass. En l’occurrence, le XP 20 dont j’ai disposé pendant quelques semaines, même si ce modèle semble un peu surdimensionné par rapport à l'unité de puissance. Ce faisant, c’est de nouveau un petit cran en termes de musicalité et de fluidité qui est franchi lors de ce changement de configuration.

Sur le superbe In the house of mirrors d'Hector Zazou, la mise en relief des micro artefacts sonores disséminés ici et là est saisissante, mais elle reste parfaitement intégrée aux différents titres. La profondeur et la consistance du grave sont remarquables, et le premier morceau affiche à ce titre une pulsation très marquée. Le timbre et les attaques du tanbur (sorte de oud ouzbek) sont merveilleusement matérialisés. Le jeu «slidé» de Manish Pingle sur le deuxième titre «Kanoon Ampa» fait sensation, par son caractère à la fois spectaculaire et délicat, d’une parfaite exposition. Sur le morceau «Nazar Sham», l’oud de Toir Kuziyev prend une consistance quasiment inouïe, et bien qu’il ne s’agisse pas d’un instrument qui descende particulièrement bas, on sent l’air vibrer dans la pièce au fur et à mesure de la production des notes.

Nouvelle intrusion en territoire jazz avec l’album Neighborhood de Manu Katché. Une fois de plus, la restitution des morceaux se fait en vraie grandeur, sans aucun stress même à volume soutenu, dans la plus grande impression de liberté. La batterie, évidemment très présente, est reproduite avec une saisissante impression d’impact et une résolution poussée de sa palette tonale. Sur le titre d’intro «November 99», les timbres du piano et de la contrebasse sont consistants, riches et somptueux. Le morceau affiche un groove manifeste, même si en l’occurrence sa pulsation est assez lente. Sur «Number One», le saxophone tenor de Jan Garbarek s’expose au grand jour, alors que le tempo s’accélère tout en restant parfaitement lisible malgré une assez grande complexité rythmique. Le Pass rend aussi hommage au souffle tout en douceur du trompetiste Tomasz Stanko sur un morceau tel que «Lullaby». D’une manière générale, réponse en fréquence et image stéréophonique sont présentées en très grand format, l’ensemble Pass montrant presque une petite tendance, bien agréable pour qui écoute des heures durant, à enjoliver le message (toujours par comparaison avec nos électroniques habituelles).

Conclusion
Pass propose à l’évidence avec le bloc stéréo XA 30.5 un produit destiné à l’amateur de sensations et d’émotions, en un mot au véritable mélomane - et non un appareil conçu au scalpel pour l’audiophile à la recherche de froide perfection. Cette évaluation menée en deux temps permet de bien dégager la personnalité sonore des éléments séparés et de l’ensemble.


Jugé seul, l’ampli de puissance XA 30.5 s’avère un compagnon charnel, qui, même s’il est associé à un préampli de la plus parfaite droiture, sait faire respirer la musique, et l’installer durablement et avec facilité dans la pièce d’écoute. Et ce en dépit de sa puissance limitée, même avec des enceintes à faible rendement. Il est plutôt rassurant de constater que les 2x30 W du Pass associés aux 87 petits dB de rendement de mes Totem Forest parviennent à mettre en mouvement sans aucune difficulté le volume d’air important de ma pièce d’écoute, qui est totalement ouverte sur un premier étage (près de 80 m2 de surface au sol au total). Ce «petit» bloc stéréo permet donc d'entrer de plain-pied dans le monde merveilleux de la Classe A...

En association avec le préampli XP20, cette électronique donne en quelque sorte le meilleur d’elle-même ! L’ensemble ainsi constitué ne présente que des qualités de très haut niveau : merveilleuse lisibilité mélodique et rythmique, délicatesse permanente mais consistance de premier ordre dans la restitution des matières et des détails, impression d’espace très marquée, large bande passante subjective ne laissant place à aucune frustration.

On comprendrait néanmoins que ce type d’esthétique sonore très organique, avec son côté «presque un petit peu plus belle que nature», ne soit pas forcément le choix idéal pour un ingénieur du son, au moins au titre de système principal de monitoring. Mais les impératifs du mixage et du mastering audio ne sont pas tout à fait les mêmes que les qualités attendues d'un très bon système de reproduction à usage domestique...

Et pour tous les amateurs de vraie musicalité, le X 30.5 s'avère un bien bel et désirable objet, de prix justifié, que Signal sur bruit peut recommander sans réserve !

Caractéristiques constructeur

- Gain : 26 dB
- Sensibilité : 0,77 V
- Puissance : 2 x 30 W sous 8 Ω
- Bande passante : de 1,5 Hz à 100 kHz (-3 dB / - 2 dB)
- Distorsion à 1 kHz : 0,1 % à 30 W sous 8 Ω
- Impédance d’entrée 30 kΩ (symétrique) - 15 kΩ (asymétrique)
- Facteur d’amortissement : 150
- Vitesse de balayage : 50 V/μs
- Niveau de bruit de sortie : 200 μV
- Consommation : 225 W
- Dimensions : 48 x 48 x 16 cm
- Poids : 31 kg



Vers la Configuration de référence

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Enghien Jazz Festival 2009


Le Festival Jazz d’Enghien-les-Bains ouvrira ses portes mardi 30 juin et les refermera dimanche 5 juillet. Edition à ne pas rater, car cet événement fêtera en 2009 ses dix annnées d’existence !

Grâce à une intelligente et riche programmation, cette manifestation a permis de révéler, au fil des années, de nombreux espoirs du jazz vocal féminin (en première partie des soirées au Casino). Nous avons ainsi pu découvrir, entre autres chanteuses, des personnalités talentueuses et désormais reconnues telles que Petra Magoni, Lisa Spada, China Moses, Lisa Doby, Susanne Abbuehl, et l'an dernier, la jeune et exceptionnelle Annabelle Askinn.



Petra Magoni





















Lisa Spada










China Moses















Lisa Doby


























Susanne Abbuehl











Annabelle Askinn




Mais les plus grands noms du jazz et du blues fréquentent également la ville d’eau (en seconde partie des concerts) pour le plus grand bonheur d’un public dont la fidélité est désormais assurée...

















Ahmad Jamal en 2004


Lucky Peterson
face au public en 2005




Toujours un futur d'avance : 
Herbie Hancock en 2006







Biréli Lagrène au sommet de son art (2007)


Cette année, les organisateurs ont encore frappé un grand coup puisqu’ils sont parvenus à mobiliser de prestigieuses têtes d'affiche. Pour débuter le festival, Elisabeth Kontomanou sera l'invitée du sextet du bassiste prodige Richard Bona. Leur succédera Chick Corea en solo pour une soirée exceptionnelle (mercredi 1er juillet). Nous retrouverons Didier Lockwood et ses Jazz Angels le 2. Le contrebassiste et chanteur Avishai Cohen et sa nouvelle formation Aurora se produiront le 3 juillet, puis viendra le tour de l'immense Maceo Parker. Et l'EJF s'achèvera le dimanche 5 avec un surprenant duo : Roy Hargrove et MC Solaar.

Les concerts du soir débutent à 20 h 30. Il est donc conseillé de réserver, sauf pour le concert gratuit de Macéo Parker le samedi 4 juillet (exceptionnellement à 22 h 00, feu d'artifice oblige) qui se déroulera sur une scène flottante ! Son groove irrépressible déclenchera-t-il vagues et rouleaux sur l'habituellement placide lac d'Enghien ? Gare !

La très belle salle du casino d’Enghien affiche un gabarit de 700 places, ce qui en fait un lieu à taille humaine. Précisons qu’elle jouit d’un excellent confort et d’une acoustique très agréable, moelleuse sans être étouffée. En règle générale, la sonorisation de ces concerts est de grande qualité, avec un niveau sonore réaliste mais pas exubérant. Il s’agit donc de conditions assez exceptionnelles, qui permettent également au visiteur de profiter d’une fin de soirée au bord de l’eau … ou de se restaurer au Jazz-Club situé non loin (uniquement sur réservation), pour un dernier set de proximité donné dans une très belle ambiance lounge.

La scène du Jardin des Roses, idéalement située au bord du lac face au Casino, accueillera trois concerts par jour

Comme à l’habitude, Enghien vibrera donc pendant cinq jours au rythme ternaire grâce à l’abondance de manifestations quotidiennes. Le Festival Off s’y déploie en effet sur la scène du Jardin des Roses (trois concerts par jour) et sur la scène Schumann dans le centre-ville (un concert par jour) et proposera en alternance de jeunes groupes de jazz. Ces concerts sont gratuits. Une fanfare parcourra également la ville à pied et en autobus à impériale ! Elle se laissera sans doute aller à quelques sets improvisés.

Pour tous renseignements : .:: Enghien Jazz Festival ::.

Vous retrouverez également, disséminées dans la ville (dans la cour de l'Hôtel de Ville, au Kiosque du Jardin des Roses) , quelques images prises lors des dernières éditions de l'EJF par Patrick Audoux, Francis Barrier, Bertrand Mallet et votre serviteur...




Crédits photographiques pour l'article :
Francis Barrier (couleur) et Christian Izorce (noir & blanc)
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