lundi 11 octobre 2010

Salon HiFi Home Cinema - 2

Suite de la visite


Sur un salon comme celui-ci, il y a toujours un ou plusieurs produits miracle - ou annoncés comme tels ! Pour ma part, j’ai choisi, d’élire à chaud, dans cette catégorie, l’étonnant Smyth Realiser A8, sorte de «synthétiseur» de configurations multicanales pour casque. Basé sur la technique dite HRTF, il permet de capturer lors d’une phase de calibration le rendu 5.1 ou 7.1 d’un système réel déployé dans une pièce, et de construire l’équivalent sonore pour une écoute avec un casque stéréophonique conventionnel. Que cette toute petite machine soit pleinement capable d’émuler les meilleurs systèmes audio de la planète reste à prouver. Mais effectivement, la bande son de démo donnait bien l’impression de canaux latéraux et arrières en plus du son frontal. Après la copie illicite de la musique et des films, celle des installations home cinéma a-t-elle commencé ? L’avenir le dira.


Une visite chez Audio Note est toujours l’occasion d’une (bonne) surprise, même si les appareils et technologies présentées brillent par leur constance, année après année. Lors de mon passage sur le stand, un 33 tr du groupe Rage against the machine tournait à bonne vitesse, ce qui nous changeait un peu des habituels trios de jazz ou des quatuors à cordes écoutés par les amateurs d’amplis à lampes (je généralise !). 


Une restitution certes typée, mais le système envoyait (dans le meilleur sens du terme) un son plein, très dynamique, hyper articulé, et ceci presque sans agressivité (pour le genre, c’est un exploit). Excessivement entraînant ? Non, cela fait un peu musette. Impliquant ? Non, trop sérieux. Voilà donc ce que j’ai trouvé de mieux : involving, really !


Chez Convergences, écoute de la série Exposure 2010 S2 avec lecteur cd et intégré épaulés par les enceintes PSB Alpha ti, le tout en câblage O2A. Un petit système plutôt sage mais qui fonctionnait très proprement pour le prix. Pour débuter dans la haute fidélité. Mais attention à la concurrence des constructeurs japonais «grand public» nouvellement férus d’audiophilie !






Chez Waterfall, aux côté des enceintes désormais bien connues, on pouvait notamment écouter les micro satellites plats Sério aidés par un caisson High Force M 2.1, avec en source un simple ipod. Où comment faire beaucoup d’effet avec une mini configuration ! Le port d’une paire de jumelles est conseillé pour retrouver où sont installés les appareils.


Autre stand, autre monde… Passage (trop) rapide chez Jefferson, au moment d’une démonstration des électroniques anglaises Chapter et des enceintes C2 de la marque Raidho, le tout en câblage Absolue Création. Il ne s’agit évidemment pas ici de matériel que l’on peut qualifier de tout à fait abordable, mais la qualité de fabrication, la finition et la restitution sonore sont de tout premier ordre. Ces références nouvellement distribuées en France font la part belle à la fois à la précision et à une douceur de restitution qui constitue un véritable bain de jouvence pour l’auditeur. Une esthétique sonore sciemment promue par l’importateur.



Que l’on me permette ici de citer une fois de plus quelques héros français désormais bien connus, et qui se situent à la pointe de la technologie… Car une des plus belles scènes sonores du salon était en effet délivrée par l’ensemble constitué des transducteurs Leedh C, de l’intégré Devialet Premier D et du lecteur CD Neodio NR One à la fluidité toute analogique. Difficile d’ailleurs de trouver une place assise dans cette pièce !




Storm Audio est une nouvelle marque française d’amplificateurs, venue présenter son premier modèle : l’ampli intégré V55 Vertigo de 2 x 170 W bénéficiant d’une technologie innovante permettant, sur le papier, d’optimiser le transfert d’énergie entre l’amplificateur et les enceintes. Une démonstration prometteuse sur enceintes Focal Diablo, mais qui mérite un examen plus approfondi.






Chez Atohm, très belle écoute des enceintes GT 3.0, le sommet de la marque, alimentées par un système plutôt simple composé d’un lecteur CD Electropaniet et de l’intégré Perreaux 250i. Un sommet encore accessible, et capable d’un grand pouvoir d’analyse et d’aération, d’une belle justesse tonale, d’une grande densité sonore. Pour les amateurs de franchise et de tonicité.

La preuve qu’il n’est pas absolument indispensable de dépenser des sommes astronomiques pour se faire plaisir. Une réalisation 100 % française n’intégrant que des haut-parleurs spécialement fabriqués par la marque de Besançon.

Au 21e étage, il ne fallait pas rater la désormais historique association B&W – Classé avec cette année les fabuleuses B&W 800D, trois voies, tweeter diamant.

Mais aussi avec les nouveaux blocs de puissance Classé de la série CT, rompant avec l’esthétique traditionnelle de la marque. Un haut de gamme virtuellement insaturable, qui pousse assez loin le sens du réalisme notamment en termes de restitution de l'espace sonore et des ambiances, particulièrement sur les enregistrements très naturels de Philippe Muller, au commandes du système.




Enfin, fidèle à son habitude, Pioneer organisait une présentation très didactique mettant en scène une première configuration stéréo : enceintes monitor S2 EX, ampli intégré A-A9MK2–K, lecteur CD SACD PD-D9MK2–K. Un système puissant mais délicat, proposant très beau médium, ouvert et précis, avec un registre grave manifestant une petite dose de rondeur.

Puis nous passions à la démo audiovisuelle 5.1 en DTS Master Audio associant le lecteur Blu-ray BDP-LX53 et l’amplificateur intégré SC-LX 83 (7 canaux de puissance en technologie Ice Power), et les colonnes S1EX. Avec un extrait musical et un extrait cinéma permettant de se convaincre du potentiel inouï de cette configuration haut de gamme (presque) intégrée, conçue pour amateurs de sensations fortes.



Au final, voici une édition du Salon HiFi Home Cinema qui, même si elle a peut être été un peu moins fréquentée que celle de l’année passée, montre que beaucoup d’amateurs restent intéressés par le domaine. Intéressés par découvrir de nouveaux produits, mais aussi par investir pour continuer à faire évoluer leur système, qu’il soit purement audio ou home cinéma. Quant aux exposants présents, la plupart ne lésinaient pas sur les moyens déployés pour séduire le public, quitte à occuper de nombreux mètres carrés avec des présentations statiques de matériel. Mais n’oublions pas qu’à seulement quelques centaines de mètres de l’hôtel Pullman se déroulait une redoutable manifestation concurrente sans l’être : le Salon de l’Auto.



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