lundi 19 octobre 2009

Salon Haute Fidélité - 17 et 18 octobre 2009





L'audio de grand luxe exposée à l'Hôtel Mariott Paris Rive Gauche


Heureuse période pour les amateurs de beau matériel audio ! Le weekend dernier, le salon du magazine Haute Fidélité rassemblait des systèmes de haut et très haut de gamme, globalement très bien installés, et démontrés en respect d'une saine alternance entre stands. Ce qui n'empêchait quand même pas certains exposants de pousser un peu le volume sonore !

De l’avis des visiteurs, revendeurs et importateurs, un très bel événement qui remet un peu de baume au cœur des amateurs et des professionnels, en dépit d’une époque difficile… De mémoire de visiteur assidu de ce type de manifestation, il faut reconnaître que les distributeurs s’étaient cette fois-ci dépassés, en proposant globalement des écoutes de très grande qualité, dans des budgets dont beaucoup restent malheureusement hors de portée du commun des mortels. Mais partout, beaucoup, beaucoup de beau matériel et de très belles écoutes, dont Signal sur bruit va vous livrer sa sélection, en toute subjectivité…

Avant cela, il est intéressant de prendre un peu de recul pour cerner quelques tendances.

Grand absent du salon, le son multi canal, même si quelques lecteurs CD daignent aussi lire les SACD. Le recentrage sur la stéréophonie est désormais une chose acquise dans les temples de l’audio haut de gamme. Dans ce contexte, notons l’abondance de stands équipés de platines vinyle (coûteuses, pour la plupart), dont beaucoup étaient encore inconnues du marché français il y a seulement quelques mois ! Ce retour de l’analogique a enfin touché la France, alors que le phénomène a pris de l’ampleur depuis une bonne dizaine d’année dans beaucoup d’autres pays, Japon, Allemagne, Royaume Uni et États-Unis en tête.

En revanche, on rencontrait curieusement assez peu d’amplificateurs à lampes, alors que ceux-ci jouissent toujours d'une très bonne réputation dans les milieux autorisés, et qu'on n'a jamais tant fabriqué de tubes qu'aujourd'hui. L'amplification numérique à modulation de largeur d'impulsion (le principe PWM), n'est pas non plus très représentée dans le haut de gamme. Par contre, les grosses unités à transistors, fonctionnant le cas échéant en Classe A, font florès.

Côté enceintes, pas de panneaux, et très peu de systèmes à haut rendement. Peut être parce que les avantages respectifs de ces deux technologies (transparence pour le panneau, dynamique pour le haut-rendement, pour faire simple) sont des qualités qui se retrouvent de plus en plus dans les haut-parleurs actuels. En effet, de nouvelles races de HP sont apparus pendant la dernière décennie. Ils sont désormais équipés de membranes en céramique, au diamant ou en composites synthétiques à haute rigidité, et bénéficient d’une optimisation poussée de leurs éléments constitutifs (aimant puissants, pièces polaires optimisées, aérodynamisme des saladiers). Seul "avatar" du panneau, de plus en plus présent dans les enceintes : le tweeter à ruban, qui présente au moins l'avantage sur le panneau de constituer physiquement une source quasi-ponctuelle. Quant au vrai haut rendement, il sera toujours desservi par l'irréductible encombrement justifié par l'utilisation de pavillons, alors que l'amateur est à la recherche de solutions esthétiques et intégrables. D'où le succès des ébénisteries incurvées, sans angles vifs, "à la Nautilus".

Du coup, le principe du HP électrodynamique reprend une fois de plus du poil de la bête, alors que l’on ne cesse de s’appesantir ici et là sur son âge canonique. Finalement, malgré toutes ses limitations, la bonne "vieille" membrane suspendue et mise en mouvement par une bobine conductrice a encore du potentiel. Ah, mais c'est curieux ça... la cellule phonolectrice de nos chères platines tourne-disques fonctionne exactement suivant le même principe !




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